• L'histoire est étonnante : en se promenant, Paul tombe sur une robe d'enfant qui le fascine. Il tourne autour et finit par l'acheter. Il ne le dit à personne, mais à la maison sa femme tombe dessus et se pose des quesitons. Chacun délire dans son coin avec cette robe... qui reveille pour l'un et pour l'autre des secrets d'enfance. Lui découvrira à cette occasion que son père avait eu une première vie et une petite fille... Elle repense à son enfance triste d'enfant abandonnée par ses parents qui se sont suicidée lorsqu'elle avait 8 ans. On ne le luii a jamais vraiment dit... L'un et l'autre aussi repensent à l'enfant qu'ils n'ont pas eu 6 ans plus tôt.

    Le moins qu'on puisse dire... c'est que le livre m'a tenu en haleine. Je l'ai lu d'un seul coup... alors que j'étais sensée préparée un repas pour Cathy qui venait dîner. Comme souvent dans ces cas là... j'ai été un peu déçue. Et pour de mauvaises raisons en plus. En fait... j'aurais aimé - comme toujours - que l'auteur appuie plus lourdement sur les clés qu'il me donne pour comprendre les gens. qu'il me dise tout sur la vie de tout le monde. Qu'il me permette d'être omnisciente mon rêve. Là... comme les personnages, j'ai du me contenter d'entrevoir une vérité derrière les choses. J'aime pas trop. Et pourtant je dois souvent faire avec.

    L'histoire de l'homme qui découvre la première vie de son père, ainsi qu'un autre enfant qui vient l'obséder alors qu'il n'en sait rien, a été reprise plus tard par le même Grimbert - qui est psychanalyste du reste. C'est son 2ème roman le Secret, qui m'a tellement plu à la rentrée.


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  • Generation 69, les trentenaires ne vous disent pas merci.

    Livre de Laurent Guimier (qui étiat dans la promo au dessus de moi au CFJ) et d'un de ses amis sans doute.

    C'est un pamphlet. Avec toutes les qualités et sans doute aussi les défauts du genre. Je suis très sensibiliée au problème de cette génération perdue, méprisée, mal aimée des enfants de baby bommer et beaucoup des choses décrites dans le livre m"ont parru justes. Le ton est plutôt drôle. Souvent ironique... et très vigoureux. Manifestement, ils sont en colère et au fond je pense qu'ils ont raison. Effectivement, nous n'avons pas eu beaucoup de chance et on ne nous laisse guère le droit d'exister, ni même de vivre ou de trouver une place.

    Mais le problème, auquel je m'étais trouvée confrontée quand j'avais moi même pensé travailler sur cette question de génération sacrifiée... c'est que je me demande de qui on parle. Les gens de mon âge sont loins d'avoir tous été élevé par des soixante-huitard. Très très loin. La plupart des baby boomers sont finalement resté des gens traditionnels qui ont donné une éducation traditionnelle à leurs enfants... Même à l'école, j'ai l'impression d'être la seule à avoir vécu une certaine forme d'expérimentation pédagogique...

    Bref, je me demande un peu de qui on parle même si tout cela résonne TRES TRES fort pour MOI !

    Autre lacune : les auteurs oublient que, si à titre générationnel le conflit entre notre généraiton et celle des parents est évident... c'est très largement contrebalancé, à titre individuel, par une bonne entnete entre parents et enfants. Nous sommes justement la première génération qui n'a pas vraiment pu se révolter contre les parents faute de se trouver face à un mur... C'est vrai en terme d'ambiance... mais ça se mesure aussi. Les parents donnent pas mal d'argent aux enfants... Comme pour se faire pardonner.

    La seule chose que je ne partage pas vraiment : cette bonne entente décrite avec les grands parents. Je n'ai pas connu ça...


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  • Les poupées russes - Cédric Klapich

    Film générationnel. Très très emblématique, je trouve, de notre jeunesse de trentenaire.

    Le pitch : l'anti-héros de l'auberge Espagnol a pris 5 ans. Il vivote de petits boulots alimentaires. Et se demande s'il saura un jour tomber amoureux. Ca lui arrive par surprise avec la plus jolie femme du monde. Sa copine Kelly qui a grandit en âge et en beauté. Le problème, c'est qu'il va mettre un moment à s'en rendre compte.

    En fait, il ya plusieurs choses que j'aime beaucoup et par principe dans ce film. D'abord, la seule idée de faire une suite, avec des personnages qu'on connait. J'aime bien les sagas. Même si je dois avouer que j'avais oublié la plupart des perosnnages de l'Auberge Espagnole.

    Et puis surtout la voix off. J'ai toujours aimé ça. Ca correspond sans doute à la manière dont je me raconte ma vie. Et là, c'est très réussi. J'ai lu que Klapish avait voulu que le ton de cette voix soit celui du Petit Nicolas !Il ne fallait pas en dire plus pour que je comprenne pourquoi ça m'avait tant plu.

    Pour le reste, le film est drôle et plein de blagues... Tout le monde semble s'être bien amusé. Cette manière de faire jouer un pipeau et de montrer même Romain Duris jouer de la flute à chaque fois qu'il raconte des conneries est assez embématique de cette liberté formelle qui n'emballera sans doute pas les Cahiers du cinéma... mais qui moi m'amuse et me réveille.

    La scène que je n'oublierai pas : 2 scènes avec Audrey Tautou que je ne savais pas si drôle.

    Une ou elle esaye d'expliquer sa vie à son petit garçon qui ne comprend pas que tout ne se passe pas exactement comme dans les contes de fées.

    Et puis l'autre... Elle de retour de Porto Alegre. Romain Duris vient de garder son petit pendant toute la semaine. Elle est exhalté. Il ne supporte pas. Vraiment TRES réussi. Anthologique en fait. Personnellement, ça m'a rappelé plein de choses.

    Ce qui ne m'a pas trop convaincu : le casting de la mannequin russe qui détourne Xavier (le héro) de sa sublime Wendy. Franchement... elle n'a rien de merveilleux. On ne comprend pas une seule seconde ce qu'on peut lui trouver.

    D'autant plus que Kelly Reilly... LA révélation du film... est EXTRAORDINAIRE. Je n'ai jamais jamais vu une aussi jolie femme. Tout ce que j'aime dans une personne. Elle est vraiment vraiment inoubliable.


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  • L'Etourdissement

    Joel Egloff

    Prix du Livre Inter ce qui sucite toujours une certaine curiosité chez moi.

    Le pitch : un homme raconte sa vie. sans ordre ni chronologie particulière. De petits instantanés d'une existence parfois à la limite du surréalisme. Il travaille dans un abbatoir. Coincé entre une décharge, une station d'épuration et un aéroport. Une vie glauque dont il espère vaguement d'échaper un jour. Mais ça reste vague.

    Livre incroyable vraiment. Premier bon point : c'est court. On avale le tout en une heure et demi. Et puis, c'est TREs original. On croit tout de suite à ce "pays", cet endroit, qui ressemble presque à des endroits qu'on aurait croisés... ou on aurait jamais voulu naitre. Le narrateur emporte notre symathie par la naiveté avec laquelle il raconte les choses. Et aussi parce qu'il est drôle... A se demander parfois s'il le fait exprès d'ailleurs.

    tout cela m'a beauocup fait penser aux petites recherches que j'avais fait loesque je traviallais chez Dechavanne et que je préparais une émission sur la viandE. Une chercheuse m'avait alors parlé de la détresse méconnue et mal suivie du personnel des abattoirs. Dans le cas de ce livre, on sent bien sur que l'abattoir est AUSSI une image. Mais pour moi, ce n'était pas que cela.

    La scène que je n'oublierai pas : celle ou le narrateur et son ami (bortsh je crois) doivent aller annnoncer à Madame Pignolo que son mari est mort. Ils n'arridvnt pas lui dire. Passent la soirée à regarder la télé avec elle... guettant le bon moment pour lui dire. Bien sur, ce moment n'arrive pas. Très drôle.

    Humour noir bien sur.


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